Changement de lieu pour la soutenance de thèse de Antoine Dolliou : 11 octobre 2024 à 10h
J'ai le plaisir de vous inviter à ma soutenance de thèse, qui aura lieu le 11 octobre 2024 à 10h en salle 1-2-3 de l'Institut d'Astrophysique Spatiale (bât 121, rue Jean Dominique Cassini, Université Paris-Saclay). La soutenance aura lieu en français. Un lien youtube sera disponible sur la chaine de l'IAS pour la visualiser en distanciel (https://www.youtube.com/@institutdastrophysiquespat9505).
Titre : L'impact des petits événements brillants UV-EUV sur le chauffage coronal du Soleil calme : analyse de données de Solar Orbiter et simulations hydrodynamiques de boucles magnétiques.
Résumé :
Dans le cadre de ma thèse, j'ai utilisé les premières données de la sonde Solar Orbiter, lancée en février 2020. L'objectif était de comprendre si des événements EUV à petites échelles spatiales et temporelles détectés par HRIEUV dans le Soleil calme (QS) sont des signatures du chauffage par nanoflares de la couronne (Parker, 1988). En particulier, le but de mon travail a été de vérifier si ces événements atteignent des températures coronales et, par conséquent, s'ils contribuent directement au chauffage coronal.
Tout d'abord, j'ai appliqué la méthode des « décalages temporels » entre les courbes de lumière des canaux EUV de l'imageur AIA à bord de SDO, afin de vérifier si ces événements atteignent des températures supérieures à 1 MK. Les résultats statistiques sur un grand nombre d'événements indiquent qu'une partie significative d'entre eux sont susceptibles de ne pas atteindre de telles températures. Ces résultats ont été confirmés par des diagnostics spectroscopiques de température sur un nombre d'événements plus restreint. C'est dans ce but que j'ai analysé des observations coordonnées entre HRIEUV, AIA (imagerie EUV), Solar Orbiter/SPICE et Hinode/EIS (spectroscopie EUV) sur le QS, en 2022 et en 2023. J'ai conclu que l'émission de ces événements provient principalement de plasma froid (< 1 MK). Ainsi, les événements étudiés ne contribuent pas significativement au chauffage coronal.
Afin de comprendre l'origine physique de ces événements, j'ai simulé des boucles basses dans l'atmosphère soumises à un chauffage impulsif, avec le code 1D hydrodynamique à deux fluides HYDRAD. J'ai utilisé deux modèles de boucles : les boucles « chaudes » (T > 1E5 K) et les boucles « froides » (T < 1E5 K). A partir des courbes de lumière synthétiques calculées, j'ai comparé les résultats des simulations et des observations montre que les boucles froides sont de bons candidats pour expliquer l'origine physique des événements détectés par HRIEUV. Quant aux modèles de boucles chaudes, les résultats sont cohérents avec ceux des observations seulement dans le cas d'un chauffage impulsif important.
En conclusion, ces petits événements ne sont probablement pas, pour la majeure partie d'entre eux, une signature du chauffage coronal, à moins que leur émission coronale ne soit inférieure aux limites instrumentales. Une des conséquences de ce travail est de réévaluer le rôle des petits événements EUV dans le chauffage coronal du QS.
Composition du Jury :
Mme Nicole VILMER – LESIA – rapportrice
Mr Alexis ROUILLARD – IRAP – rapporteur
Mme Catherine KRAFFT – Université Paris-Saclay - examinatrice
Mme Sophie MASSON – LPP – examinatrice
Mr Andrei ZHUKOV – ROB – examinateur
Mr Spiros PATSOURAKOS - University of Ioannina – examinateur
Mme Karine BOCCHIALINI – IAS – supervision
Mme Susanna Parenti – IAS – supervision