Soutenance de thèse Jean-Baptiste Dakeyo - 03 octobre 2024 à 14h à l'IRAP

Titre : « Etude statistique et modélisation des origines et propriétés du vent solaire »

Résumé :
Observée pour la première fois dans les années 1960, le vent solaire a depuis été largement étudié. La communauté scientifique tend à soutenir l'hypothèse selon laquelle le vent solaire provient de différents types de régions magnétiques en fonction de la vitesse du vent. Les "streamers et "pseudo-streamers" sont principalement associés aux vents solaires lents (∼ 300 - 500 km/s), tandis que les trous coronaux sont principalement associés aux vents solaires rapides (∼ 500 - 800 km/s). Cependant, les lancements de Parker Solar Probe et de Solar Orbiter ont confirmé l'existence de vents solaires lents au bord des trous coronaux. De plus, bien que ces hypothèses soient basées sur des observations, il existe une lacune dans la compréhension des processus physiques responsables de l'accélération du vent solaire rapide en raison de la température particulièrement froide des trous coronaux. En effet, les processus de chauffage qui donne naissance au vent solaire rapide sont encore débattus dans la communauté. Quant au milieu interplanétaire, il constitue la région dans laquelle le vent solaire passe le plus de temps. De nombreuses missions spatiales ont montré que le vent solaire n'évolue pas de manière adiabatique, il faut donc s'attendre à des processus de chauffage dans le milieu interplanétaire.
Mon travail vise à étudier les origines et les propriétés radiales du vent solaire de manière statistique.
Une première une étude statistique du vent solaire, basée sur des observations de Parker Solar Probe, Solar Orbiter et Helios, présente des profiles médians pour différentes populations de vent (classées par vitesse), et leur modélisation par une approche fluide « isopoly ». Les tendances globales du vent solaire sont globalement bien modélisées dans le milieu interplanétaire par e modèle isopoly. En se basant sur cette analyse statistique, la relation entre les sources du vent solaire et ses propriétés in-situ est étudiée à l'aide des modèles isopoly définis à l'étude précédente, et de la méthode de connectivité magnétique appliquée depuis la sonde Solar Orbiter. L'étude teste la relation d'anticorrélation entre la vitesse du vent et le facteur d'expansion, et les résultats montrent que cette dernière n'est pas généralisable et n'est valable majoritairement que pour des vents provenant de trous coronaux polaires. L'étude présente également l'existence de vent rapide à fort facteur d'expansion provenant des basses latitudes.

Composition du jury :

M. Stuart BALE, Rapporteur, SSL - UCLA Berkeley
Mme Viviane PIERRARD, Rapportrice, IASB - Université de Louvain
M. Daniel VERSCHAREN, Examinateur, MSSL - UCL
Mme Clara FROMENT, Examinatrice, LPC2E - CNRS
M. Alexis ROUILLARD, Directeur de thèse, IRAP - CNRS
M. Milan MAKSIMOVIC, Co-directeur de thèse, LESIA - CNRS

Lien zoom :

Il sera possible d'y assister en visioconférence avec ce lien :
https://cnrs.zoom.us/j/94116510730?pwd=e5Q0bBubOe0dYFYPA0ojNb21duJBDJ.1

ID de réunion: 941 1651 0730
Code secret: RbXxp5