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Eclipse 2017 : spectres profonds de la couronne et interprétation

Auteur

Koutchmy Serge

Institution

Institut d'Astrophysique de Paris CNRS & Sorbonne Univ.

Thème

Theme5
Auteur(s) supplémentaire(s)Frédéric Baudin, Shahin Abdi et François Sèvre
Institution(s) supplémentaire(s) Institut d’Astrophysique Spatiale, CNRS et Université Paris- Sud, Orsay

Abstract

 L’éclipse totale de Soleil du 21 Août 2017 a été observée par notre équipe dans de très bonnes conditions de ciel pur et à l'aide d'une instrumentation bien contrôlée, d’où l’obtention d’excellents résultats scientifiques de manière très économique. Ce poster se concentre sur les résultats les plus originaux de l’expérience principale dédiée à l’étude spectroscopique « profonde » de cette couronne de quasi- minimum d’activité, depuis la surface jusqu'à plus de 1.4 rayon solaire (Rs) du bord. Le spectrographe d’éclipse, spécialement conçu pour ce travail, permet d’obtenir des spectres profonds de la couronne de 521 à 590 nm avec une fente s’étendant sur +/- 3 Rs donnant une résolution effective (FWHM instrumentale) de .075 nm. Environ 60 spectres ont été collectés durant la totalité, avec une camera CMos Canon 5D MarkII équipée d’un chip de 5616x3744 px2. Plusieurs régions ont été analysées avec des balayages d’amplitude +/- 100’’ à raison de 10 spectres sur couronne calme, streamers, renforcement équatoriaux, bords de streamers haute latitude et trous coronaux (CHs) polaires. La fente traversant souvent le disque entier de la Lune, aucune lumière parasite n’a été détectée au niveau ultime de détection, d’où une qualité spectrale sans égal. 
 Des raies faibles identifiées au  FeX ou XI et au Co XI ont été observées pour la 1ère fois; une raie attribuée au K XII est détectée; la raie importante mais peu connue de l’Ar X dite «high FIP» est parfaitement mesurée. Les raies bien connues du FeXIV et du NiXIII sont observées partout avec un excellent rapport S/B, y compris dans les CHs et les bords de CHs, montrant pour la 1ère fois la composante chaude des CHs.  La variation radiale des FWHMs, après corrections de la largeur instrumentale, est montrée dans un streamer et dans un CH jusqu’à plus de 2Rs. L’élargissement non thermique des raies ne montre pas de valeurs exceptionnelles, ni de décalages Doppler- Fizeau importants, sur la longueur totale de tous les spectres, contrairement à des annonces récentes dans la littérature. Par contre la raie 530.285 nm du Fe XIV, extrêmement intense à l’équateur, montre pour la 1ère fois et sans ambiguïté, des pieds relativement étendus (non gaussiennité) révélant la présence de vitesses non- maxwelliennes des ions du FeXIV. 
 Enfin, le rapport S/B élevé des spectres permet une bonne évaluation du spectre F superposé au spectre K quasi-continu, même tout près du bord du Soleil. Cela permet de déduire les composantes K du plasma et F de la couronne poussiéreuse partout dans le champ, grâce à la méthode de Grotrian et sans avoir besoin de mesures de taux de polarisation comme dans la méthode usuelle. Le rapport K/F mesuré permet de déduire les densités électroniques et d’interpréter les mesures d’émission (EM) des différentes raies sur un champ plus étendu que celui des images AIA de SDO, ou celles de SECCHI de STEREO ou encore celle des coronographes de Lyot au sol


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