Abstract | Les nuages magnétiques comptent parmi les structures les plus géoeffectives rencontrées dans le vent solaire. Ils se démarquent du milieu ambiant par un renforcement de l'intensité du champ magnétique et une rotation lente de sa direction. A partir d'une base d'évènements s'étendant sur 15 ans d'observations, de 2000 à 2014, nous examinons ici les propriétés statistiques de ces structures, et en particulier l'orientation de leur champ magnétique. Nous montrons qu'en général, l'orientation du champ magnétique dans les nuages magnétiques diffère de celle de la spirale de Parker communément rencontrée au niveau de l'orbite terrestre. Cela a pour conséquence immédiate de modifier la position des régions quasi-parallèle et quasi-perpendiculaire à la surface du choc, et donc de rendre caduque les habituelles asymétries aube/crépuscule dues à la présence du domaine quasi-parallèle du côté matin.
La configuration rencontrée au choc a un impact direct sur la structure magnétique des nuages dans la magnétogaine, que nous examinerons ici de façon statistique à partir des cas pour lesquels des observations en aval du choc sont disponibles. Nous discuterons les modifications du couplage vent solaire-magnétosphère qui en découlent. Par ailleurs, nos résultats suggèrent que la valeur de l'angle entre le champ magnétique en amont du choc et l'axe Terre-Soleil donne une bonne approximation du régime de choc rencontré à la traversée de celui-ci. Cette étude souligne l'importance de la prise en compte de la composante radiale du champ magnétique pour comprendre la géoeffectivité des nuages magnétiques. |