Abstract | La dynamique de la magnétosphère est contrôlée par les émissions en provenance du soleil, notamment le vent solaire et les éjections sporadiques comme les éjections de masse coronale (CME). L’interaction entre le champ magnétique terrestre et le champ magnétique interplanétaire d’origine solaire affecte l’équilibre au sein du système magnétosphère-ionosphère et se mesure entre autres sous la forme de perturbations du champ magnétique terrestre observées au niveau du sol. Des indices magnétiques ont été développé au cours du temps pour essayer de caractériser au mieux ces interactions dans l’espace par une simple mesure au sol. Ces indices magnétiques ont une couverture temporelle fiable et remontent pour certains d’entre eux jusqu’à la fin du 19ème siècle, mais leur résolution spatio-temporelle est devenue obsolète pour caractériser avec suffisamment de précision la dynamique du système magnétosphérique.
Récemment Chambodut et al. (2015)ont proposé un nouvel indice d’activité magnétosphérique globale, l’indice alpha. Il possède une résolution temporelle de 15 minutes, permettant de bien caractériser la dynamique du système magnétosphère-ionosphère et ainsi de mieux décrire les perturbations dans le système. Les mesures sont effectuées par l’ensemble des stations magnétiques situées au pied des lignes de champ magnétique entre 30 et 55° de latitude magnétique dans les deux hémisphères. La moyenne quadratique de la composante horizontale de l’activité magnétique est moyennée sur 15 minutes en chaque station puis corrigée pour ramener artificiellement la station à 50° de latitude magnétique. Une modélisation par spline permet d’obtenir la variation longitudinale de l’activité suivant l’hémisphère considéré, la moyenne du spline donnant la valeur de l’indice alpha dans chaque hémisphère séparément, et l’alpha global étant obtenu en moyennant les alphas de chaque hémisphère.
Dans ce poster nous commencerons par présenter l’algorithme du nouvel indice alpha proposé, puis nous présenterons les travaux initiés pour exploiter la richesse de l’information contenue dans la variation en longitude de l’indice alpha. Une étude statistique préliminaire des splines des alphas sur les CMEs et les Régions d’Interaction en Corotation(CIRs) a permis de montrer que l’activité magnétique est fortement organisée en temps magnétique local. Pour extraire l’information de l’activité en MLT, nous avons réfléchis au référentiel dans lequel représenté l’activité magnétique puis nous avons cherché à modéliser cette activité magnétique à partir de fonctions simples (ex : sommes de gaussiennes), permettant d’identifier : la position en MLT, la dispersion en MLT et l’amplitude de la (ou des) perturbation(s) magnétique(s) contenue(s) dans un événement donné.
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