Abstract | Les mesures du vecteur champ magnétique de la photosphère solaire, et notamment celles effectuées avec le télescope THEMIS, révèlent une anisotropie du champ magnétique: si |dBz/dz| est de l’ordre de 3 G/km (gradient vertical, au voisinage des taches solaires), |dBx/dx + dBy/dy| n’est que de l’ordre de 0.3 G/km, comme si le champ magnétique reflétait la stratification forte induite par la gravitation dans les fluides, qui fait que la longueur horizontale caractéristique est 10 fois plus grande que la longueur verticale caractéristique dans la photosphère solaire. Ce chiffre 10 a été confirmé par l’évaluation du nombre de Froude dans la photosphère. Une explication a été proposée, basée sur l’écrantage de Debye anisotrope, pour établir le lien entre cette stratification forte et le champ magnétique (Bommier, V., 2013, http://www.hindawi.com/journals/physri/2013/195403/). Il s’ensuit que pour rétablir la nullité de divB et pouvoir alors l’utiliser pour résoudre l’ambiguïté des mesures de champ magnétique en éliminant les solutions parasites, il faut multiplier les longueurs selon ce “rapport d’aspect”. Je voudrais présenter un test de cette affirmation. J’ai soumis des cartes ambigües que j’avais obtenues en appliquant mon code d’inversion UNNOFIT à des données spectropolarimétriques obtenues par HINODE/SOT/SP, qui résout les deux raies Fe I 6301.5 et 6302.5 Angströms, au code de résolution d’ambiguïté proposé par A. Crouch (Crouch, A.D., 2013, Sol. Phys.,282, 107). Ce code fonctionne par minimisation de divB, et à partir des données de deux raies spectrales formées à des profondeurs différentes comme le sont celles observées par HINODE/SOT/SP. Mais ce code n’a jamais tourné sur des données réelles, seulement sur des données de simulation. J’ai voulu mettre en évidence la nécessité de mettre au préalable les données réelles à l’échelle de ce “rapport d’aspect”. Pour cela, j’ai d’abord fait tourner le code tel quel, et l’ambiguïté n’a pas été correctement résolue sur les taches solaires, où la solution peut être vérifiée selon la polarité de la tache. Puis, pour simuler cette mise à l’échelle sans intervenir dans le code, comme les observations n’étaient pas loin du centre du disque, j’ai simplement divisé par 10 la taille des pixels dans chacune des dimensions x et y. Alors l’ambiguïté s’est résolue correctement. |