Auteur(s) supplémentaire(s) | Luke Barnard, Jürg Beer, Paul Charbonneau, Bernd Funke, Katja Matthes, Amanda Maycock, Adam Scaife, Ilya Usoskin |
Abstract | Le dernier rapport du GIEC souligne l'importance de disposer d'un jeu de données reproduisant fidèlement le forçage solaire de 1850 à nous jours, y compris un scénario allant jusqu'en 2300. Ce forçage inclut les valeurs quotidiennes du spectre solaire (extrême-UV à l'infrarouge), la précipitation d'électrons, les protons solaires, et le rayonnement cosmique.
Pour répondre à ce défi, notre groupe ISSI (International Space Science Institute, Bern) a réuni les meilleures reconstructions du forçage pour les réunir en un seul jeu de données homogène. Pour le forçage radiatif, nous nous sommes basés sur les modèles SATIRE-T/S et NRLSSI2, en recourant à divers indices pour les étendre dans la bande extrême-UV.
Nous proposons aussi deux scénarios possibles d'activité solaire future à l'échelle multi-décadale, basés sur 3 modèles différents, construits grâce à 10000 ans d'activité solaire déduits d'isotopes cosmogéniques. Les 3 approches s'accordent sur l'existence probable d'un minimum d'activité entre 2050-2090, dont le niveau serait proche du minimum dit de Gleissberg. Le second scénario, dit extrême, prévoit un minimum plus profond, équivalent à un minimum de Maunder. En revanche, la probabilité de ce dernier est inférieure à 5%.
La mise au point de ces scénarios soulève de nombreuses questions intéressantes quant la prévisibilité de la variabilité solaire (? cycle solaire). |